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Centenaire de Ste-Florence de Beaurivage. Vallée de la Matapédia, Qc.

Bientôt on fêtera le centenaire de Ste-Florence..

On a choisi 2010 parce que la paroisse à été érigée canoniquement en 1910. A mon avis, c'est en 1997 que ça aurait dû se faire puisque déjà en 1897 il y avait des familles formant un noyau dans cette paroisse que l'on appelait BEAU-RIVAGE.(( Pour les visiteurs pêcheurs anglais qui venaient chez Lord Mount Stephen, c'était, ''Pleasant Beach''. Beaurivage, quel beau nom! Il me semble que ce nom irait bien à notre village d'aujourd'hui et qu'il y attirerait des gens en étant plus attrayant.

 

Pourquoi 1897? Parce que dans, Le Canada Ecclésiastique édition de 1911 et d'après A. Pelland dans son livre ''Matane-Matapédia'' on retrouve 1897 comme date de la fondation de la Paroisse., dès 1896 il y avait des habitants sur ce territoire. En 1897, le 14 janvier, une demande fut faite à Mgr Blais, pour avoir une desserte. M. Le curé Delphis Salomon Giguère de Causapscal vint y dire la première messe le 27 avril 1897 dans la maison de Célestin Charest. L'on y maria une des aimables hôtesses, Mademoiselle Albertine, à M. Moïse Sénéchal.. Ce territoire fut érigé en mission le 8 mai 1897. C'est ce qui me fait dire que l'on aurait dû baser le centenaire sur la présence de familles sur le territoire afin de rendre hommage à ces colonisateurs, plutôt que sur le fait d'un érection canonique.

 

Qu'à celà ne tienne, nous allons fêter quand même.

 

Voici les noms des gens qui, habitant ce territoire, ont signés la requête pour cette desserte religieuse:

Célestin Charest, Amédée Lepage, Jean Lepage, Joseph Larue (sa marque) et son fils Achille, François Larue, Joseph Richard, Narcisse Richard (fils), Guilbert Levesque, Isidore Levesque, Georges Richard, Philippe Levesque, Lazare Turcotte, Ernest Lepage, Arsène Lauzier, Alexandre Tardif, Ludger Hébert, Octave Bérarel, Georges Girard, Pierre Sénéchal (fils), Joseph Lepage (sa marque), Urbain Lepage, Achille Larue (sa marque) Louis Larue, Narcisse Richard, Francois Charette, Narcisse Richard (junior), Amable Levesque, Ernest Lévesque, Théodore Richard, Antoine Turcotte, Joseph Canuel, Fortunat Bélanger, Achille Lagacé, Emile Larue, Joseph Gagnon, Elie Maltais, Pierre Sénéchal (père) Moïse Gendron, Octave Gendron, Horace Sénéchal, Alfred Plante, Joseph Lévesque, Jules Sirois, Joseph Boutin, Philias Hébert et Joseph Deschênes.

 

Il est quand même surprenant de voir un si grand nombre de noms de familles à cette date sur ce territoire. M. Le curé Giguère parlait alors de 6 familles. Les signataires firent alors remarquer que M. Le curé avait dû se méprendre sur le nombre parce qu'il n'était pas encore venu les voir. Je crois que ce sera vérifiable avec le recensement de 1897.

 

 

Le 31 août 1901, MM. Abel Tremblay, Pierre Sénéchal et Joseph Richard furent élus syndics. Les premiers marguilliers furent élus le 24 décembre 1907. Ce furent MM. Alphonse Allard, Moise Gendron, Amable Levesque, Abel Tremblay, Pierre Sénéchal-fils, Narcisse Richard, Samuel Thibault et Joseph Lévesque. M. Moïse Gendron, fut élu marguillier, en exercice, MM. Abel Gendron et Narcisse Richard marguilliers du banc. Le 14 décembre 1907, la construction de la chapelle-école fut autorisée.

 

Construite en bois, de soixante pieds par trente six et dix-huit pieds de hauteur au-dessus des lambourdes, elle devait servir de sacristie plus tard. Les plans furent faits par les architectes Levesque et Ouellet. M. Alphonce Matte en fut le constructeur pour le montant de 3700.00$.

 

((1909, 296 habitants pour 49 familles, donc une moyenne de 6.5 personnes par famille. Il y a 2 écoles et 49 élèves.))

 

La bénédiction de cette chapelle fut faite par S.G. Mgr Blais, le 29 octobre 1908. La bénédiction de la cloche eut lieu le 8 novembre 1909 par M. le chanoine F.X. Ross, principal de l'École Normale de Rimouski, délégué par Mgr Blais. Cette cloche du poids de 535 livres, a été bénite sous les noms de Florence-Zénon-Germaine et elle a été souscrite par les paroissiens.

 

La mission de Ste-Florence a été détachée de la paroisse de Causapscal en 1909 et érigée en paroisse canonique le 19 mars 1910. Le 13 février 1910, une requête signée par quarante-deux contribuables, était présenté à Mgr L'Évêque, pour lui demander d'ériger canoniquement la mission de Ste-Florence de Beaurivage en cure et en paroisse. Le 23 février de la même année, Messire Nazaire Caron, curé d'Amqui, venait de la part de Mgr Blais, vérifier les allégués de cette requête et dresser un rapport de commodo et incommodo. Le rapport fut favorable, puisque le 19 mars suivant, Mgr Blais de Rimouski émanait son décret érigeant Ste-Florence en paroisse canonique.

 

Le territoire de la nouvelle paroisse se trouvait situé dans les cantons Matalik et Causapscul. Ce territoire était d'une superficie de 31,300 acres de terre.

 

La paroisse canonique fut reconnue civilement par la proclamation du lieutenant-gouverneur sir Charles-Alphonce Pelletier, le 23 septembre 1910.

 

Sainte-Florence est une belle petite paroisse. La population en 1928 est d'environ 800 personnes. ((1922, =687 personnes))

 

La chapelle est construite sur le lot 42 du premier rang1 , du canton Matalik, sur la rive ouest de la rivière Matapédia. Le village est joli et est situé sur le parcours du chemin de fer Canadien-National dont la gare est sur le lot 45 du même rang 1.. Elle possède un beau presbytère construit en 1910, cinq écoles dont une belle école modèle à l'église, trois moulins à scies, une fabrique pour le fromage et huit bons magasins.

 

Voici une liste des premières familles qui vinrent s'installer sur ce territoire appelé alors Pleasant Beach ((Beau-Rivage)):

François Lepage et son frère Joseph arrivèrent de Rimouski en 1876. Ils étaient à l'emploi de Lord Mount Stephen. Ils étaient ''gardiens de pêche''. D'abord installé dans la région d'Assemetquagan, François vint par la suite occuper la terre qui fut la propriété, plus tard, de Ovila Leblanc. Son fils Elzéar y périt dans l'incendie de la maison.

Quand a Joseph, on le retrouve plus tard à la mission de Causapscal vers 1882. Marié à Erther Ross, il s'établi d'abord sur le lot qui fut par la suite propriété de Pierre Dumais.

 

Célestin Charette arriva à Causapscal en 1873, il était contremaitre de section pour le chemin de fer. Il venait de St-Mathieu de Rimouski. Il s'en vint demeurer à Beau-Rivage parce qu'il y fut nommé sectionnaire. Sa propriété est celle qui fut occupé par la suite par son petit-fils, Henri Sénéchal. Il avait aussi bâti un moulin à scies en face de sa résidence, entre la rivière et le chemin de fer.

 

Dans le livre du jubilé de Ste-Florence de Beaurivage, il est écrit que ces trois familles n'étaient pas venues dans un but de colonisation..A mon humble avis, ils ont quand même ouvert le territoire. Qu'est ce que ça prend pour être titré: colonisateur.??

 

 

La famille Guilbault Lévesque venait de St-Ulric de la Rivière-Blanche. Elle arriva à Beau-Rivage en 1895. Deux ans auparavent, son fils Joseph s'était déjà installé à Beau-Rivage le 10 nov. 1894.

Un gendre de Guilbault viendra s'y installer en 1895; il s'agit de Adélard Thibault marié à Caroline Lévesque. Ils s'étaient installé sur le lot de son beau-frère Joseph. Adélard fut le premier maître de poste, hôtelier, chef de gare, avant l'arrivée du premier chef régulier, Émile Morissette. Un autre gendre de Guilbault Lévesque, Joseph Gagnon, installé sur le lot actuel de la Fabrique, est retourné assez tôt à St-Ulric.

 

Les familles Richard, Narcisses, Joseph et Théodore.

Probablement arrivé aux alentours de 1895, Narcisse (fils) comme il se plaisait à signer, s'était marié à Angèle Bélanger le 11 février 1884 à Baie-des-Sables. Son père s'appelait également Narcisse mais ne résidait pas à Beau-Rivage. On retrouve quand même son nom sur la requête pour la desserte. Lors du mariage de son fils Joseph (dit, le Grand) avec Marianne Lepage, le 5 juillet 1895, les parents sont dit de St-Octave. Narcisse (fils) avait acquis le lot occupé plus tard par Paul-Émile.

Théodore fils de Lambert, marié à Émilienne Lebel à St-Octave le 25 mai 1868 était installé sur le lot voisin de son frère Joseph. Il vint ensuite habiter le village chez Clarina,sa fille. Cette dernière fut maître de poste. Narcisse, fils de Théodore avait deux terres, celles le long de la route, plus tard propriété d'Antoine Richard et le voisine vendue en 1909 à Arthur Brochu. Cette terre fut racheté par Michel Richard fils du même Narcisse.

 

Famille Larue.

Achille marié à Rimouski le 30 août 1864 à Marguerite Brisebois, était le beau-père de François Lepage. Son nom figure sur la requête de 1897 avec ceux de ses fils. Le 5 juillet 1897, Louis se marie à Adeline Beaulieu, laquelle demeurait chez Narcisse Richard. Achille était installé sur le lot plus tard propriété de François Dionne. Quand à Louis, il s'installe sur le rang 1, près du pont du chemin de fer voisin du lot à Narcisse Richard.(?)

 

Famille Levasseur.

Fabien Levasseur, marié à  St-André de Kamouraska le 20 février 1876 à Anselmie Morin, arrive à Beaurivage, venant de Lewiston Maine le 14 juillet 1898. Il S'installe sur le lot 31 appartemant à Abel Tremblay et plus tard propriété de Olaf Beaulieu. Son fils Napoléon, épousa le 17 mai 1905, à Ste-Florence, Elmire Perreault.

 

Famille Perreault.

Joseph Perreault, marié le 25 juillet 1885 à Laure Labrie du Bic, arrive à Beaurivage le 8 mai 1897, venant du Sacré-Coeur, Rimouski. Il s'installe sur la propriété voisine de Olaf Beaulieu, plus tard propriété de M. Roussy.

 

Famille Aquilas Lajoie

Cette famille venait de Notre-Dame d'Hébertville; le 4 octobre 1896, Adrien est baptisé à Causapscal. Elle était propriétaire de la terre de Armand Fortin ( Adrien Fortin).

 

Famille Joseph Lévesque.

Joseph arrive au Beaurivage en 1898. Il venait de Métis. Il s'installa sur les lots 2 et 3 qui devinrent plus tard la propriété respective de Fortunat et Adolphe, ses deux fils. Ces lots deux et trois étaient la propriété de Joseph Dubé.

 

N.B. Joseph Levesque paya 300.00$ pour les lots. Il vivait de la terre, de la chasse et de la pêche. On vendait des traverses de chemin de fer écarries 8,00$ le 100. En 1898, on donnait 12,00$ par mois pour bûcher à Métis et 18.00$ par mois à Causapscal. Ce fut l'une des raisons de l'arrivée de Joseph à Beaurivage.

 

Famille Dumais.

Louis Dumais époux de Claire Dionne arrive à Beaurivage en 1899 venant de St-Philippe de Néri. Ils s'étaient marié le 2 avril 1894 à Ste-Anne de la Pocatière. Ils prirent le lot no; 20.

 

Famille Sénéchal.

Pierre Sénéchal venait de St-Damase; il épousa à Baie-des-Sables le 21 janvier 1868 Philomène Lebrun. Moïse sont fils, épouse le 27 avril 1897 à Ste-Florence Albertine Charest, fille de Célestin Charest. Moïse prit les lots 52-53, récemment occupés par Antoine Plante. Il fut le premier propriétaire de ces lots.

 

Familles Gendron.

Arsène, venait de St-Damase. Il arriva à Beaurivage au mois d'août 1899. Il avait épousé à Ste-Damase le 13 mai 1885 Amanda Sénéchal.

Moïse, frère d'Arséne arrive à Ste-Florence de Beaurivage le 12 mars 1900. Il s'était marié à Baie-des-Sables (St-Damase n'était pas encore fondé) le 3 juin 1881 à Claire Otis. Son fils Émile fut le premier boulanger de Ste-Florence.

Octave, beau-frére d'Arséne et Moïse arriva le 12 mars 1900. Il s'était marié à Emma Gendron le 9 août 1884.

 

Famille Alphonse Allard

Il arrive de St-Fulgence cté Saguenay, en octobre 1900. Il était l'époux de Christine Savard. Au mariage de leur fille Élise le 13 juin 1895, ils demeuraient déjà à Causapscal. Ils prirent alors possession du lot 47-B à Beaurivage, lot qui devint plus tard propriété de son fils Charles.

 

Famille Philias Plante.

Philias venait de St-Nazaire d'Acton, comté de Bagot. Il y avait épousé Marie Bérard le 8 septembre 1896. Il arriva à Ste-Florence le 3 mai 1901. Il prend alors possession des lots qui furent par la suite propriété de son fils Eugène. En 1960 lors du jubilé de la paroisse, Philias vivait encore parmi les siens et on le disait très alerte et vif d'esprit.

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Voilà, c'est l'histoire du début de cette municipalité dont nous fêterons bientôt le centenaire. J'aime a penser à ce début du village qui est le mien parce que j'y suis né. Il me semble y avoir assisté à cette colonisation. J'ai aussi beaucoup d'estime pour ces gens qui venaient prendre possession d'un lieu où tout était à faire; leur vaillance m'inspire.

 

Comme on le cite dans le livre du (50) cinquantième d'où j'ai tiré la majeure partie de ces informations:   '' Ce sera vraiment le Beaurivage où la jubilation du cinquantenaire durera jusqu'au centenaire.''

 

J'aurais aimé en savoir plus sur la présence de Lord Mount Stephen à Beau-Rivage ((Pleasant Beach)). C'est lui qui y a amené les premières personnes a s'installer ici. Il avait loué la rivière au gouvernement du temps et était aussi de ceux qui chapeautaient la construction de la voie ferrée. Peut-être que du fait qu'il fut anglais et protestant, on l'a tassé de l'histoire tout simplement comme ça semble être le cas pour d'autres histoires du Québec.

 

A mon avis, tout ce qui est d'actualité un jour ou l'autre dans la vie d'un village ou d'une famille, fait parti de l'histoire. Caché ces faits c'est se mettre la tête dans le sable, c'est se leurrer soi-même; renier son passé.



23/02/2009
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